L’Union syndicale Solidaires a décidé début octobre d’appeler à la grève générale sur les retraites le 5 décembre et à reconduire les jours suivants.
Déclaration du bureau national de Solidaires
L’Union syndicale Solidaires a décidé début octobre d’appeler à la grève générale sur les retraites le 5 décembre et à reconduire les jours suivants. Il n’y a pas de bouton magique en ce sens : ce sont les assemblées générales de grévistes, sur les lieux de travail, qui décideront. Nous pensons que seul un mouvement reconduit et d’ampleur, capable de bloquer l’économie nous donnera le rapport de force nécessaire pour faire plier ce gouvernement. Ce sont celles et ceux qui travaillent qui produisent les richesses. C’est à nous de décider de leur répartition. Les appels à la grève qui portent la reconduction se multiplient dans les secteurs et les territoires. Ce mouvement va s’amplifier dans les semaines qui viennent. L’Union syndicale Solidaires met toutes ses forces dans ce sens.
La question des retraites est centrale. Elle montre à quel point les capitalistes continueront sans cesse d’attaquer nos droits, de nous pressuriser, pour augmenter leurs richesses et profits et nous maintenir au maximum dans leur dépendance, alors que ce pays n’a jamais été aussi riche. Nous allons nous battre, pour nous et pour les générations à venir, pour une autre répartition des richesses qui ne laisse personne sur le carreau, parce que nous voulons vivre, pas survivre !
La question n’est pas uniquement celle des retraites mais bien d’un système qui détruit le climat et nos écosystèmes, maltraite au travail nos corps et nos cerveaux, relègue et abandonne les plus précaires et les plus démuni.es, ferme et détruit les services publics et vend nos biens communs. Pendant ce temps, les violences envers les femmes perdurent et la lutte contre ces violences reste sans moyens. Pendant ce temps l’instrumentalisation raciste continue et banalise les idées d’extrême droite. Pendant ce temps les habitant.es des quartiers populaires, les migrant.es, les personnes qui se mobilisent et protestent doivent faire face à une violence policière toujours plus forte de la part de l’État qui réprime, tabasse, mutile et tue. La démocratie affirmée s’efface devant l’autoritarisme bien réel.
Le mois de novembre va être rythmé de nos colères et de nos espoirs : contre l’islamophobie le 10, pour défendre les services publics de santé et des finances publiques le 14, pour la justice sociale, fiscale et écologiste avec l’anniversaire du début de la mobilisation des Gilets Jaunes les 16 et 17, contre les féminicides et les violences faites aux femmes le 23, pour la défense du climat et contre l’ultra-consommation face au Black Friday le 29, pour les droits des chômeuses, chômeurs et précaires le 30. Pendant ce temps, des mouvements de révoltes contre l’injustice et pour un monde meilleur et démocratique se propagent dans le monde.
L’Union syndicale Solidaires, réunie en bureau national ce 7 novembre appelle à participer à l’ensemble de ces mobilisations. Chacune est légitime et doit gagner. Nous devons renforcer les liens qui existent déjà entre elles. Nous ne gagnerons que si nous additionnons nos énergies, si nous respectons les différentes modalités d’actions des un.es et des autres, sans rien imposer.
Retrouvons-nous sur novembre pour construire un vaste mouvement toutes et tous ensemble et faire boule de neige. Nous avons l’occasion à partir du 5 décembre et les jours suivants de converger, de montrer collectivement notre force, pour bâtir ensemble un autre avenir.